Pourquoi la guerre ?

Pourquoi la guerre ?

Pourquoi nous faisons-nous la guerre ? Quel plaisir pouvons-nous avoir à tuer nos semblables ? Pourquoi détruisons-nous ce que nous avons tant mis de temps à construire ? Pourquoi priver des innocents de leur dignité ?

La société des Nations, ancêtre de l’ONU, a demandé à deux esprits du XXe siècle de se pencher sur la question. Un physicien et un philosophe. Deux génies que tout oppose mais dont la vision se rejoint parfaitement.

« Empêcher les guerres de façon certaine n’est possible que si les hommes s’unissent pour mettre en place une autorité centrale à laquelle est transféré le pourvoir de juger dans tous les conflits d’intérêt. »p.61

Einstein évoque l’absence d’une justice neutre et impartial sur le plan international. Les décisions rendues par les organes judiciaires des pays se rapprochent de l’idéal de justice de la communauté au nom et dans l’intérêt de laquelle elle est prononcée. L’ONU aurait pu jouer ce rôle mais elle n’a pas d’existence propre.

Il poursuit en affirmant qu’une minorité profite de la guerre à travers les gains rapportés par les ventes d’armes. Mais comment cette minorité arrive-t-elle à imposer sa volonté à la masse ? La réponse est simple : elle détient l’école, la presse et parfois les organisations religieuses. C’est ainsi qu’elle manipule les masses…

Einstein va plus loin. Il se demande comment cette masse accepte de se faire manipuler jusqu’au sacrifice de soi (la guerre) ? En réponse, il évoque le besoin de haïr et d’anéantir qui animerait chaque être humain. En cela, il bascule dans le domaine d’expertise de Freud qu’il invite au débat…

Freud, dans une brillante lettre, quatre fois plus longue que celle d’Einstein, nous expose sa vision à travers une analyse prenant sa source à l’origine du monde.

Je n’en dis pas plus au risque de tout dévoiler. Terminons par ces propos de Sigmund Freud plus que jamais d’actualité :

« Il faudrait consacrer plus de soin qu’on ne l’a fait jusqu’ici à éduquer une classe supérieure d’hommes pensant par eux-mêmes, inaccessibles à l’intimidation, luttant pour la vérité, auxquels incomberait la direction des masses dépendantes d’autrui. » p.71

Avec passion,

Dyna.